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La plupart sont fausses : il faut souvent plus du double du temps indiqué pour atteindre les lieux-dits

Plage
Ne pas oublier de faire un tour par la plage de Blace : une des rares plages de sable de Croatie !

Vendredi 22 août : l'île de Mljet


Le lendemain, ferry again, Caro et Nikko sont des warriors (levés à 7h30) ! Ceci dit, le bateau pour l’île de Mljet est bien situé, pile poil sur la presqu’île de Peljesac à Prapratno. Rien n’arrive par hasard quand Caro organise un voyage ! Le nom antique de Mljet est "Melita" et évoque la beauté de l’île ("melite nesos" ou "l’île de miel"). Beaucoup affirment qu’il s’agit de l’île magnifique d’Ogygia, où la nymphe Calypso a gardé Odyssée pendant sept ans. Il est vrai que Mljet reste sauvage et romantique. Elle est étroite et très boisée (3kms de large sur 37 kms de long) et une longue crête lui sert d’axe central (jusqu’à 500 m d’altitude). 
Sur cette île la diversité de la flore et de la faune est impressionnante et le Parc National de Mljet couvre plus de 5000 hectares. C’est une zone protégée, entourée par la mer. Elle fut proclamée Parc National le 11 novembre 1960 et représente la première tentative de protection d’une zone naturelle dans la mer Adriatique.

L’arrivée sur l’île se fait à 11h à Sobra et commence par le plein d’essence qui nous permet de réaliser que les croates ne rendent pas forcément la monnaie à tel point que Nikko, qui attend sagement sa monnaie dans un premier temps, finit par se demander s’il y en a vraiment… 

En se dirigeant vers l’entrée du Parc National de Mljet, qui occupe la partie Ouest de l’île, nous croisons rapidement une supérette. Notre sac isotherme fait le beau : la recharge en vivres est proche, et surtout indispensable pour pouvoir pique-niquer en toute quiétude ! Caro fait à cette occasion connaissance avec l’hospitalité typique des croates. On tente brutalement de passer devant elle dans la queue de la supérette lorsqu’elle s’insurge et se fait quasiment insulter par les indélicats. Ils finiront par la laisser passer en maugréant. Tant mieux : Nikko a beau être un gros dur, il ne s’imaginait tout de même pas se mesurer à 2 beaux spécimens croates (1,90m pour 80kgs), même pour laver l’honneur de sa belle. 

Keep cooool… nous reprenons la voiture, direction le Parc National. A l’entrée nous réglons notre billet d’accès au parc (105kn/pers, soit 15€) et déposons notre voiture au parking, obligatoire car les déplacements se font à pied. Nous nous dirigeons vers Pristaniste, point de départ de notre exploration. Un peu plus loin, nous pouvons enfin nous poser pour déguster notre future salade et sandwichs maison le long du grand lac salé (Veliko jezero). C’était sans compter sur la compagnie de nos fidèles amies les guêpes qui tiennent absolument à nous aider à préparer notre repas, puis passent en mode "bzzzz dégustation". Le repas fut donc brièvement délicieux. 
Il est temps de reprendre notre marche jusqu’à la jonction des deux lacs (le second, Malo jezero, est plus petit) où se trouve une petite plage sans grand charme. Pomena, autre plage soit disant idyllique, est hors d’atteinte question timing puisque les durées indiquées sur les panneaux doivent généralement être multipliées par deux. 

Après une heure de marche, il est déjà grand temps de prendre le petit bateau vers l’île "Sv Marija" (Ste Marie - départ toutes les 1/2h). Après une traversée fort bucolique sur le grand lac salé, nous passons la demi-heure prévue sur la petite île à shooter le charmant monastère bénédictin de style roman (jusqu’au prochain bateau). Église à voûte de pierre, arcades aveugles et dents d’engrenage (motifs romans typiques), cloître, plan en croix avec un beau dallage en rosace, coupole de pierre et balustrades ouvragées. Attention aux horaires : le départ du ferry suivant vers Peljesac étant en fin d’après-midi, tant pis pour la visite approfondie de cette petite île qui aurait peut-être valu le coup… 

Notre second choix : passer un moment sur la plage de sable fin de Blace à l’extrémité Est de l’île, juste après le village de Saplunara. Instant de détente absolue pour vos serviteurs qui se laissent aller à la bronzette jeu de dames en main (1-0 pour Caro, la chance de la débutante selon Nikko) et au snorkling dans une eau très peu profonde (1m à peine, mais délicieusement tiède). La fin de la journée approche déjà et nous devons rejoindre le lieu de départ du ferry (à 1/2h de la plage où nous nous trouvons après estimations qui se sont avérées fort justes !). La traversée est l’occasion, une fois n’est pas coutume, d’admirer un des plus beaux couchers de soleil du séjour. Caro restera bloquée pendant un long moment, bravant le froid, sur le reflet du coucher de soleil dans l’eau, les montagnes en arrière plan et le petit bateau qu’elle réussira à shooter dans le reflet…pour la plus grande admiration d’une jeune fan à ses côtés ! Quel génie cette Caro !! 

Au retour nous traversons, une fois de plus, le village de Janjina et Caro de proposer d’aller admirer l’église (éclairée) de plus près. Nikko s’exécute et tourne en direction dudit site que nous découvrons spectaculaire. La nuit enveloppe le village et la place de l’église joue avec les ombres des bâtisses et celles des rares badauds qui traînent par là. Une autre occasion de shooting unique ! Nous nous enfonçons dans les rues pavées plus ou moins délabrées du village fantôme. Le village nous prend aux tripes, nous émeut autant qu’il nous émerveille. Les portes défoncées et les pans de murs à l’ancienne constituent tous des occasions uniques de composer des clichés si particuliers.


Au détour d’une venelle notre chemin croise celui de deux vieilles femmes dont l’une, à la vue des clichés que nous lui montrons sur nos écrans numériques, se propose de nous faire un cours d’histoire sur le village et la Croatie… en croate s’il vous plaît ! Nous avons pu échanger des paroles, des signes et des sourires, dans une sorte de chaos poétique où s’est aussi créé le dialogue. Quoiqu’il en soit, il en a résulté un très beau et cocasse moment de partage avec l’autochtone. 

De retour à Drace nous avons profité du clair de la lune pour faire une balade en bord de mer et pour, bien sûr, prendre de beaux clichés du reflet de la lune sur la mer ! Qu’on est bien dans ce petit village où quasiment rien ne se passe… excepté au bar du port (apparemment le QG du mini camping local) où l’ambiance est clairement heavy métal !