Un piège courant consiste à considérer que plus
la concentration d’un produit augmente, plus l’effet de
la corrosion est sensible. C’est une démarche fausse sur
de nombreux produits, en particulier sur l’acide sulfurique.
La sélection d’un matériau vis-à-vis de la
corrosion globale nécessite d’avoir la charte d’isocorrosion
pour le produit et le matériau. Malheureusement, ces chartes
sont rarement disponibles.
Les impuretés, même à très faibles doses,
contenues dans le produit peuvent se présenter comme activateur
ou inhibiteur de corrosion. Ces impuretés modifient de manière
sensible les chartes d’isocorrosion.
Les procédés d’élaboration et les tolérances
de composition des matériaux peuvent modifier de manière
sensible les chartes d’isocorrosion.
La vitesse d’écoulement des produits sur les matériaux
peut également modifier les chartes d’isocorrosion.
Corrosion
en piqûres
La
corrosion en piqûres est caractérisée par des
attaques en profondeur, localisées en certains points, généralement
uniformément répartis, mais pouvant aussi être alignés
en formant des crevasses (en particulier dans les zones cachées
comme les faces de brides).
Ces formes de corrosion sont typiquement celles provoquées par
les produits contenant des halogènes (chlore,
fluor, brome et iode) sur les aciers inoxydables.
L’eau de mer est le produit le plus courant générant
ce type de corrosion.
La résistance à la corrosion en piqûres d’un
acier inoxydable est proportionnelle à une valeur, dite PREN,
calculée comme suit :
PREN = %Cr + (3.3x%Mo) + (16x%N
)
La valeur du PREN s’étend de 18 à 60. Plus grand
est le PREN, plus grande sera la résistance à la corrosion
par piqûres et par crevasses.
On considère qu’un PREN de 32 procure une bonne résistance à l’eau
de mer.