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Nous avons vu comment des dimensions courbes permettent de décrire
l'évolution d'un contraste. Nous allons voir maintenant comment
elles permettent aussi de mesurer des trajets. Le point important à
comprendre à ce propos, est qu'il ne faut pas confondre la "courbe"
que décrit un mobile, c'est-à-dire son trajet, et les valeurs
"courbes" de la déformation qui fait bouger le mobile, et qui provoque
donc ce trajet.
En effet, ce que l'on va chercher à décrire, ce n'est
pas la forme du parcours lui-même qui ne sera qu'une résultante
de la dimension de déformation, mais c'est l'organisation des forces
qui s'appliquent en un point, et qui précisément le forcent
à se déplacer.
Fondamentalement, c'est à décrire l'effet
d'un champ de force, par exemple un champ électromagnétique,
que sera utile cette dimension.
Habituellement, un tel champ est représenté par un ensemble de vecteurs qui, en tous points, décrivent la direction et la vitesse d'un écoulement. Ce qu'on sait bien exprimer en terme de coordonnées (exemple ci-contre). [image tirée d'un article de G. Hooft : les théories de jauge et les particules élémentaires - Pour la Science] |
L'originalité de la démarche que nous proposons, consiste à ne pas cumuler en chaque point de l'espace l'ensemble des sollicitations qui s'exercent sur lui, à ne pas les résumer en un seul vecteur. Nous proposons au contraire de laisser ouvert, "non résolu", le cumul de ces sollicitations. Dans le cas général il reste donc en chaque point du champ de force une infinité de vecteurs. Chacun indique dans une direction spécifique, l'intensité de la sollicitation qui s'exerce en ce point et selon cette direction. |
usuellement,
l'attraction
entre
les
2 charges électriques
est
résumée
par
2 vecteurs
|
notre
proposition
pour représenter la même attraction électrique |
L'allure de ce graphique ressemble à un coeur. Il est truffé
de vecteurs dont l'intensité varie entre un minimum et un maximum.
C'est là le premier aspect "courbe" de la grandeur, puisqu'elle
tourne en rond sur un cercle allant de 0/1 à 1/0.
Si l'on calculait la résultante de tous ces vecteurs, elle serait
un vecteur unique, qui dirait la direction et la vitesse de la courbe que
décrit la charge en se déplaçant. C'est là
le deuxième aspect "courbe" de cette dimension, celui que nous allons
négliger.
Au premier abord, cela peut sembler compliquer les choses que de s'abstenir
de réduire l'ensemble des sollicitations en un point à un
vecteur unique.
Envisageons cependant le cas
d'une charge qui n'est pas soumise qu'à une seule autre charge,
mais qui est soumise à deux charges distinctes.
Chaque charge donne alors lieu à une dimension de déformation
courbe qui sont toutes les deux centrées sur le même point.
Entre ces deux dimensions, peuvent se créer des effets d'accord
ou d'opposition entre leurs formes respectives. Ces effets peuvent se cumuler
dans certaines directions, et s'annuler dans d'autres directions. Un
simple vecteur ne pourra pas garder trace de tels accords ou désaccords
de phases, et seul un étalement complet des sollicitations dans
toutes les directions permet de ne pas gommer la complexité des
interférences dont l'intensité varie selon les directions
de l'espace. Or précisément, la compréhension de
l'évolution d'un phénomène réside souvent dans
l'allure des interférences entre les paramètres multiples
qui le régissent.
Ainsi, en gardant en présence l'ensemble des sollicitations qui s'appliquent à chaque point de l'espace, nous conservons une représentation du phénomène qui se comporte de façon similaire au phénomène lui-même. Cela ne le complique pas puisque cela permet de mieux le comprendre. À l'inverse, la simplification apparente du calcul vectoriel
conduit parfois à des résultats complètement erronés,
et ce risque existe chaque fois qu'un phénomène est conditionné
par l'interférence de plusieurs causes et que cette interférence
varie selon les directions. [voir
F une
conséquence particulièrement importante de cette analyse]
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