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Un espoir pour les cécités
cornéennes: éternelles oubliées...
N'oublions pas que la cécité cornéenne est la seconde
cause de cécité dans le monde[1]. Pourtant, l'implication de la
cornée
dans les cécités reste méconnue et si vous demandez à l'opinion
publique de citer une cause de cécité, il est bien plus probable que
l'on vous citera une cause de cécité rétinienne. Face à des situations,
où la
greffe de cornée
est inadaptée due à une fort risque de rejet ou face
à la pénurie de greffons, c'est cornées artificielles suscitent un grand
espoir.
Il s'agit de substituts de cornées pour des cas
de cécité ou quasi-cécité cornéenne (donc la
rétine et autres membranes de l'oeil doivent être fonctionnelles), qui
sont effectués depuis quelques années déjà mais chez un nombre de patients très réduit (et privilégiés
si l'on peut dire une telle chose dans un tel contexte) par
quelques rares équipes dans le monde. A titre d'exemple, un peu plus de
450 kératoprothèses AlphaCor ont été implantés dans le monde entier. Cette "prothèse de cornée" est
habituellement destinée à certains patients ayant déjà subi plusieurs
échecs de
greffes de cornée
prélevées sur des cadavres humains
et dans des situations où la greffe de cornée est à risque voire
impossible. Il s'agit de retirer la cornée opaque
et de la remplacer par un dispositif permettant de
laisser passer la lumière à l'intérieur de l'oeil. C'est en
quelque sorte la substitution
de l'objectif naturel de la caméra/appareil
photographique que constitue l'oeil par un dispositif artificiel qui est
visée. Les complications dans tous les cas restent très nombreuses et le
taux d'échec est encore très important. Les études prospectives
(essentiellement françaises et australiennes) sont récentes et
s'intéressent désormais à des matériaux souples. [2]
En 1789, Guillaume Pellier de Quengsy
(1750-1835) évoqua pour la première fois l'idée de cornée artificielle
dans son"Précis ou Cours d'Opérations sur la Chirurgie des Yeux".
Il semble que le premier essai à été effectué par Heuser, un médecin
allemand, qui avait posé un morceau de verre qui n'a été conservé que 3
mois par le patient. Avant
1950, nous n'étions guère plus avancés. mais à partir de 1970 vont apparaître
de nouvelles évolutions. Néanmoins il est clair que c'est seulement depuis
quelques années seulement que l'on assiste à de véritables révolutions dans les
cornées artificielles.
Voici une page Internet de nos amis de l'association
Kératocône qui aborde également l'historique de ce sujet:
http://mapage.noos.fr/keratocone/cornee_synthetique.htm
Il semble exister 2 types de cornées artificielles, les kératoprothèses
purement
synthétiques et les kératoprothèses crées sur des supports biologiques
comme l'os ou la dent du patient. Il semblerait que la survie des
kératoprothèses à base biologique soit supérieure dans les cas de
pathologies de la surface oculaire, des dysfonctionnements lacrymaux
sévères ou autres troubles cicatriciels. Il semble que les cornées
synthétiques actuelles échouent plus dans ce situations (les nôtres...
comme quoi la chance semble nous poursuivre ;-)). [3]
Kératoprothèses
synthétiques
Sur la
cornée artificielle de Alphacor
Il s'agit d'une kératoprothèse d'origine australienne, composée d'un
polymère biocompatible, avec une zone optique transparente et un rebord
en "éponge" (des millions de micro-pores percés aux laser) qui permet
aux tissues, les vaissaux et les cellules d'absorber et intégrer le
matériau dans l'oeil pour mieux le fixer. C'est une kératoprothèse
souple.
Il s'agit d'une des deux kératoprothèses actuellement autorisées par FDA
(depuis 2002).
Site sur la cornée artificielle
de Boston (Boston Keratoprosthesis)
également appéllée la Dohlman
http://www.meei.harvard.edu/shared/ophtho/cornea2.php
Cette kératoprothèse rigide est autorisée par la FDA (Agence de
Régulation du Médicament nord-américaine) depuis 1992.
Sur une nouvelle cornée artificielle créée par l'Université de Stanford
Elle est composée Duoptix™ un matériau biomimétique composé de 2 type d'
hydrogels combinés
http://www.informationhospitaliere.com/voirDepeche.php?id=6899
La kératoprothèse française Biokpro I, II & III
Les Kératoprothèses
biologiques
Celles-ci ont des caractéristiques semblables à
celles décrites ci-dessus pour la AlphaCor, c'est-à-dire un rebord
poreux (semblable à une éponge de façon à intégrer les tissus
environnants) accouplée à une zone optique central (en
polymethylmethacrylate par exemple). Elles sont souvent posées en deux
étapes, une première dans le visage du patient de façon à faire croître
et intégrer des tissus du patient puis dans l'oeil dans une seconde
étape.
osteo-odonto-keratoprosthèse de
Strampelli et modifiée par Falcinelli
faite d'une section longitudinale de la dent du
patient supportée par le tissu alvéolaire entourant l'os.
polymethylmethacrylate lens
Temprano-KPro
réalisé à partir de l'os de tibia
Pintucci-KPro
keratoprosthesis with haptics made of Dacron
Références:
et Articles intéressants:
[1] World Health Organisation.
The world health report 1998: life in the 21st
century. Geneva: WHO; 1998. p. 47
[2] Artificial corneas: Risks of
complications are high now, but better materials are on the way, Bruce
Allan, Consultant ophthalmologist, director of
biomaterials research, Moorfields Eye Hospital, London EC1V 2PD,
BMJ. 1999 March 27; 318(7187): 821–822
[3] Clinical management of severe ocular
surface disease, Stoiber J,
Grabner G. Universitätsklinik für Augenheilkunde und Optometrie
an der Paracelsus Medizinischen Privatuniversität Salzburg (Autriche) .Klin
Monatsbl Augenheilkd. 2005 Jul;222(7):533-51.
[4] An artificial cornea is in sight,
thanks to biomimetic hydrogels, Dawn Levy,
Stanford Report, September 13,
2006
et Liens:
http://www.hopkinsmedicine.org/wilmer/Conditions/artificial_cornea.html