Jeudi 31 Juillet 1997 : de Zreqten à Ouhalili
Nous quittons Zreqten vers les 9h, après un petit-déjeuner au café au lait offert par notre hôte, et une séquence photos avec ses enfants, sa femme (rare) les vaches, les chèvres,... Nous promettons de lui envoyer les photos. Nous leur avons laissé 100DH pour l'hospitalité, bien que notre muletier nous ait parlé de 70 : pas de monnaie.
Nous suivons une piste tranquille, à un bon rythme, qui se met à longer une rivière dont les bords sont riches et très cultivés. Au passage, nous achetons des figues de barbarie à des gamins qui les cueillent pour les vendre ensuite au marché ou sur les bords des routes. Après une courte pause vers 11h30, nous attaquons, toujours par la piste, la montée au Tizi-n-Ighi. Ce dernier semble ne jamais se rapprocher tant la piste monte lentement et fait des détours. Au col, nous prenons une pause d'environ 2 heures que le muletier semble apprécier. C'est une bonne pratique qui nous évite de marcher pendant les heures les plus chaudes.
Après avoir ainsi profité de l'ombre des amandiers, nous poursuivons la piste qui descend doucement vers une très large vallée, assez vallonnée. Nous passons un souk où le muletier fait ferrer la mule, sa réparation d'avant-hier n'ayant que peu de valeur. En descendant la piste, nous avons croisé plusieurs camions et 4x4 qui remontaient les hommes. Ceux-ci semblent en effet travailler dans les basses vallées ou dans les villes, laissant aux femmes le travail des champs.
Nous établissons le camp entre Tichratine et Ouhalili, dans un champ en jachère. Après une brève toilette dans de l'eau boueuse, le muletier nous prépare un tajine avec les légumes achetés à Setti Fatma. Nous sommes rejoints par deux habitants du village, l'un apportant de l'eau et du pain. Ils discutent longuement en berbère avec Hussein, pendant que nous allons nous coucher à la belle étoile.
