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LE MOUVEMENT !

 

Il est évident qu'outre l'aspect esthétique des images et des technique que nous avons très largement décrites dans ce dossier, la fonction première d'une bande dessinée c'est de raconter une histoire.

Pour ce faire le dessinateur va découper le scénario si ce n'est déjà fait en vignettes. Il va choisir ses angles de vue, ses effets visuels, ses plans, ses cadrages, tout ceci afin d'insuffler un dynamisme et animer le récit en images.

-Reproduire un mouvement n'est pas tâche facile dans la bande dessinée, contrairement au cinéma. Cependant un certain nombre de procédés de narration (enchaînement et raccords d'images) permet de suggérer très expressivement un déplacement. D'abord, la façon la plus classique est de jouer avec la perspective (profondeur de plans). Ensuite il y a la présentation de différents " instantanés " du sujet en mouvement (positions/actions), ce qui donnera de la vie et du dynamisme. Ailleurs, le déplacement du sujet dans le décor peut être figuré par un certain nombre de traînées graphiques (vitesse), ce qui représente un déplacement d'air qui viendra donc s'inscrire derrière le sujet, en tenant compte de sa forme et de sa vitesse. En outre, les traînées graphiques seront plus ou moins accentuées selon le volume du sujet




LE MOUVEMENT DANS L'IMAGE !

 

Bien qu'une image de cinéma prise individuellement ne semble pas a priori pouvoir insuffler le mouvement, il en est totalement différent dans l'univers de la BD. En effet le dessinateur peut suggérer le mouvement de différentes façons, en voici quelques exemples :

- En introduisant des sujets qui inconsciemment et naturellement impliquent le mouvement tels que la rivière, l'eau , la pluie, la fumée, un chauffeur derrière un volant de voiture, le vent dans les voiles ou les cheveux etc....

- Le dessinateur peut aussi exprimer le mouvement par l'adjonction de traits dans l'image qu'il va styliser pour donner l'illusion d'une traînée pour illustrer le mouvement. Par exemple des traits derrières un véhicule évoquent de suite qu'elle roule. Ou lors d'une chute le dessinateur va styliser des traits sur certains éléments : bras, jambes, ce qui suggère le mouvement cf. image :

Plus précisément les traits ou lignes sont rajoutés dans le sens du mouvement et raccordés au personnage d'une part par le centre de gravité de l'objet ou du personnage et d'autre part par ses extrémités : pieds mains etc. Cet effet de stylisation du mouvement est accentué par une vue en perspective, qui va déformer en exagérant le 1er plan au détriment des seconds (cette déformation est très accentuée dans les bd humour). Plus on veut styliser, accentuer l'effet de vitesse, plus il faudra augmenter le nombre des lignes. Des traits légers et peu nombreux évoqueront un mouvement lent alors que des traits nombreux, voir épais et rattachés à tous les contours de l'objet ou du personnage exprimera une vitesse élevée. Pour exprimer un déplacement normal, on utilisera de petits traits courts et discontinues, légers et parallèles autour de l'objet ou du personnage.

-pour évoquer la vitesse ou la répétition d'une certaine action, le dessinateur va utiliser la technique de décomposition stroboscopique (il décompose le mouvement dans la même image). Souvenez vous d'obélix giflant un romain sur la même image on voit les différents aller-retour de la baffe.

Johnny Hazard de Franck robbins édition

Mais même si on peut exprimer le mouvement par une seule image, la BD a pour vocation de raconter une histoire. Par conséquent la plupart du temps ces images représentant un mouvement, vont être renforcées par les cases adjacentes. C'est ce qu'on appelle l'enchaînement de plan. C'est le moyen le plus fréquent pour insuffler le mouvement dans une BD. Nous allons décrire ici quelques unes de ces méthodes, souvent empreintées au cinéma.


 
LE MOUVEMENT EN ENCHAINANT QUELQUES IMAGES !


Nous pouvons obtenir l'impression de mouvement en enchaînant 2 vignettes ou plus, dans son livre « l'art invisible » , Scott Mc Cloud a classé 6 types d'enchaînements pouvant créer le mouvement avec une certaine cohérence dans le récit :

1- De moment à moment :

ici on n'utilise pas d'ellipse, mais au contraire nous enchaînons les cases avec de très légères variations.

2-D'action à action :

l'action se déroule d'une case sur l'autre avec ou sans ellipse, mais il s'agit de la même action sur les deux cases le mouvement est représenté avec une certaine logique de continuité.

3-De sujet à sujet :

L'auteur ici change de lieu ou d'endroit dans la scène, en laissant le lecteur établir un rapport entre les deux évènements ou lieux et par conséquent un sens à l'histoire (cause à effet), très utilisé dans la BD de suspense ou au cinéma.

4- De scène à scène :

Ici les vignettes ont un contenu très éloigné dans l'espace et/ou le temps, mais avec un élément commun visible ou inconscient, nécessaire à leur compréhension par simple rapprochement de situation à situation engendrant une compréhension de l'enchaînement et donc un sentiment de mouvement.

5- De point de vue à point de vue :

L'auteur fait abstraction de la notion du temps et promène le regard du lecteur sur différent aspect d'un endroit, d'un lieu, d'une idée ou d'une atmosphère donnant ainsi la sensation de se déplacer dans la scène.

6- Solution de continuité :

2 cases juxtaposées sans rapport entre elles, mais qui donne l'illusion de progresser dans le récit sans lien apparent.

Le moyen le plus simple consiste à raccorder deux images successives vues sous le même angle. C'est-à-dire dans l'image n°1 on amorce le mouvement à son point de départ, tandis que sans changer de point de vue, l'image n°2 nous montre la fin du mouvement. Pour que l'effet soit réussit, l'image n°2 doit représenter l'aboutissement du mouvement en respectant sa trajectoire imaginaire (en dehors des images) et la perspective, c'est ce qu'on appelle le raccord
Le lecteur fera immédiatement et inconsciemment le trajet du mouvement.
Cf. image

Pour accentuer tout cela, on peut ajouter des lignes de mouvement comme décrit plus haut dans ce dossier.
Bien sur on peut employer plus de deux images et ainsi décomposer le mouvement en plusieurs étapes. Toutes devront être raccordées entre elles et vuent sous le même angle. Cependant plus le mouvement est rapide moins il faudra utiliser d'images et vise versa. En effet il faut plus de temps au lecteur pour lire 4 images que 2. Par conséquent, le lecteur inconsciemment aura un sentiment d'action rapide s'il y a très peu d'images et beaucoup plus lent plus il y aura d'image utilisées.


 
CHAMP CONTRE-CHAMP !

 

Une autre technique pour insuffler du mouvement, c'est l'utilisation d'un champ contre champ ( cliquer ici pour plus de détails ).
Son but principal est surtout de rompre la monotonie d'un dialogue ou d'une scène un peu molle en juxtaposant deux images vues de façon opposée.

Garulfo T5 de ayroles et Maïorana / effet de champ, contre champ



 
EFFET DE ZOOM !

 

c'est la succession de plusieurs images de composition identique et vues sous le même angle, mais qui soit se rapproches du lecteur ( zoom avant) , soit s'éloigne de lui ( zoom arrière). Aquoi ça sert ? Et bien le zoom avant évoque chez le lecteur un sentiment de rapprochement, de découverte ou d'approche, tandis que le zoom arrière évoque un départ, un éloignement, un changement d'endoit, ou tout simplement pour quitter une action ou une histoire.

Effet de ZOOM Arriere dans les Bidochon.



 
LE RALENTI ET EFFET STROMBOSCOPIQUE !

 

Image avec effet stroboscopique:

Un autre type de procédé existe sous le nom d'effet marey ou d'effet stroboscopique.

Celui-ci consiste à décomposer le mouvement du sujet en plusieurs parties, à l'intérieur d'une seule image.

Cependant lorsque le mouvement sera décomposé pour un ralenti, de lentes transformations ou métamorphoses s'effectueront. L'illusion du mouvement dépendra de l'enchaînement des plans, le plus souvent deux images se succèdant auront le même angles de vue. (celle du départ, et celle d'arrivé ). L'oeil fera lui même le chemin, la trajectoire du déplacement.

Dans la majorité des cas, celui-ci s'opérera de la gauche vers la droite, vers un but précis, dans le sens inverse le lecteur aura l'impression que le sujet revient sur ses pas ou hésite. Celle-ci peut être de manière différente.

S'il y a une seule action, elle sera décrite en une série de plans et de scènes suivant l'ordre logique des évènements. Le lecteur suivra le héros, pas à pas, d'un bout à l'autre de l'histoire.

Contrairement à la narration parallèle, qui complique les choses donnant plus d'animation au récit. Car au lieu de s'intéresser qu'au héros, on va développer deux actions ou plus en alternance. Le plus souvent on montre l'action du héros, concomitant avec l'action de son rival.

Selon l'intrigue, parfois les deux actions se trouvent éloignées l'une de l'autre dans l'espace (ou le temps). Cette technique permet un changement de décor permanent (pas de monotonie), mais surtout, elle offre à l'auteur le soin de tenir le lecteur en haleine: création de moment critique, tension, suspens, curiosité, effet de surprise, incertitude et retour en arrière.

Cependant, une narration parallèle est à prendre avec quelques précautions. Les deux actions doivent toujours être plus ou moins liées entre elles et agir sans cesse l'une sur l'autre. Il faut accorder une plus grande importance à l'action principale afin d'intercaler au bon moment un climat d'incertitude ou un sentiment d'attente.


 
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