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GENERALITE :

La B D est une succession d'images qui racontent une histoire. Outre le temps que l'on met à lire une BD, le narrateur doit savoir exprimer et rythmer une BD, c'est l'expression du temps qui s'écoule dans le récit. Il y a différentes façons pour exprimer le temps en BD.

L'ELLIPSE :

 

On appel ellipse le phénomène qui consiste à n'observer que des fragments, mais à comprendre une totalité.

Heureusement le lecteur inconsciemment, est capable par la simple juxtaposition de 2 ou 3 images de recréer l'action qui s'est déroulée entre chaque image. Ce phénomène s'appelle l'ELLIPSE ou encore GOUTTIERE .

Nous avons une vision parcellaire du monde qui nous entoure, mais grâce à notre capacité à reconstruire une cohérence, une totalité, un ensemble par le biais de l'ellipse, cela nous permet de vivre et de comprendre ce monde.

La maîtrise de l'ellipse est fondamentale en BD, en effet c'est elle qui permet de recréer la sensation de mouvement et de temps. Mais elle permet aussi de recréer le lien et la compréhension entre les diverses cases d'une planche, en effet chaque vignette représente une scène de façon forcément fragmentaire. Pourquoi la vignette est elle fragmentaire et bien parce que l'auteur qui doit retranscrire une idée littéraire en image opère des choix à la fois subjectifs, conscients ou inconscients faisant appel à ses propres notions artistiques , esthétiques, choix du plan, de l'angle de vue mais aussi à sa propre vision de la scène et à sa culture, il représente donc une vision parcellaire d'une situation.

C'est le lecteur qui va recréer l'enchaînement, le mouvement, le temps mais aussi la compréhension de l'action et de la scène dans son ensemble en faisant lui même appel à son analyse de l'image à son ressenti, à sa mémoire inconsciente ou réelle de telle ou telle situation vécue ou imaginée et ce grâce à l'ellipse. Le lecteur est actif et sans sa faculté à relier les diverses images il ne comprendrait pas l'ellipse choisi par l'auteur. C'est pourquoi les ellipses sont toujours réfléchies et font appel à une culture commune. Cependant certaines ellipses sont inconscientes car elles font appel à des gestes mille fois répétés dans notre vie quotidienne tel que téléphoner, ouvrir une porte, boire un café, etc., le lecteur qui va voir cette scène dessinée va de lui-même recréer l'ensemble des mouvements qui la compose mais aussi le temps qui s'écoule pour réaliser cette action et ce, de façon totalement inconsciente, c'est pourquoi l'ellipse fonctionne très bien en BD et permet des milliers de possibilités afin de rompre la monotonie.

C'est pourquoi les auteurs de BD ne sont pas obligés de décrire une action scène par scène et peuvent ainsi raccourcir le nombre d'images..

Mais comment cela marche ?

Entre L'image 2 et 3, l'auteur ici fait une ellipse, s'il avait voulu représenter la scène dans son entier, nous aurions eu :

Niklos décroche le téléphone, compose le numéro, attend la communication , puis échange quelques mots, repose le téléphone, se lève, prend sa clef, se dirige vers la porte de sa chambre, ouvre la porte, referme la porte derrière lui, puis la ferme à clef.

Dans cet exemple l'auteur a pratiqué une ellipse afin de ne pas alourdir son récit de détails inutiles et être plus efficace. Il a donc judicieusement choisi 3 images pour décrire cette scène. On notera l'insistance sur le téléphone afin de souligner l'importance de cette conversation. Dans cette scène on a :

Niklos compose un numéro, échange avec son correspondant, sort de la chambre et la ferme à clef.

Le lecteur ayant déjà dans son quotidien effectué cette action banale est donc capable de reconstituer l'intégralité de la scène dans sa continuité, les images ne sont là que pour lui fournir les repères nécessaires à son imagination.

L'ellipse c'est tout simplement opérer des choix judicieux en éliminant tout ce qui n'est pas nécessaire à la compréhension de l'histoire et en allégeant les étapes inutiles au récit. Chaque image n'est pas successive dans le temps, mais simplement des étapes intelligemment choisies pour servir le récit, il est à noter que le temps ici n'est pas linéaire et le lecteur outre la liaison mentale qu'il effectue entre chaque scène, recréera de façon inconsciente le temps nécessaire à son déroulement.

Entre l'image 1 et 2 le temps est plus court qu'entre l'image 2 et 3 et pourtant l'illusion du temps passé fonctionne.



 
LA CESURE :

 

La narration en BD est exprimée par la succession d'images composant une scène.

Souvent cette scène se déroule en bande d'images horizontales. Afin de signifier la fin d'une action ou d'une scène, le blanc en fin de bande horizontale, aussi appelé césure, annonce un retour à la ligne naturelle, mais qui peut aussi servir à initier une nouvelle action.

En effet pour le lecteur le fait de devoir redémarrer une nouvelle bande horizontale lui demande plus de temps que pour la lecture de cette dite bande. Ce laps de temps est donc propice à la rupture du temps, à décrocher un instant le regard du lecteur.

Certains auteurs n'hésitent pas à agrandir ce blanc afin d'effectuer une césure plus marquée et par conséquent à exprimer un temps encore plus long comme dans l'illustration ci dessous

Mais cette rupture du temps peu s'exprimer de diverses autres façons lors d'un changement de ligne :

Comme par exemple la nouvelle image qui redémarre représente des personnages ou des lieux différents, effectuant ainsi la césure, et le lecteur comprend donc qu'il y a une rupture du temps.

A d'autre moment l'auteur peut simplement signifier au lecteur qu'il opère une césure grâce notament à un diologue indiquant une date , un horaire, un lieu, ou par un texte du type un peu plus tard, un an plus tard etc...Cette césure se fait très souvent au démarrage d'une nouvelle bande horizontale.

voici une césure avec retrait blanc en haut + texte "blonde platine" de Adrian Tomine édition Seuil

Il existe une césure encore plus forte que le simple changement de ligne, c'est la fin de la page de droite ( 2d page).

En effet lors de la lecture d'une BD, le lecteur est amené à tourner la page, ce qui crée une césure naturelle, modifiant ainsi le rythme de la lecture et par conséquent celui du temps.

L'auteur peut alors profiter de ce cassement de rythme pour opérer une césure et ainsi changer de scène.

Ceci n'est pas une obligation, l'action peut très bien continuer sur l'autre page, il peut même utiliser ce changement de page comme une suspension du temps lui permettant de faire monter le suspense en ne faisant finir l'action que sur la nouvelle page.

Il est a noter que bon nombre de BD humoristiques n'utilisent qu'une seule page pour faire un gag, ce qui n'empéche pas Dany par exemple de nous surprendre à la fin de celle-ci.



 
COMMENT RYTHMER UNE BD :

 

L'auteur peut volontairement accélerer la lecture de son récit pour rendre une action plus rapide ou au contraire le ralentir afin de faire faire une pause au lecteur pour mieux redémarrer sa narration. Comment ?

Tout simplement en jouant sur la taille de ces images et en adoptant un découpage précis.Le principe est le suivant :

=> Une case étroite en longueur exprime une action et accelère le temps.

=>Une case normale coupée en deux horizontalement accelère le temps.

=> Une case très large ou occupant une grande partie de la page force le regard à se balader dans l'image et donc ralentit le récit.

=> Beaucoup de textes ou des images très fouillées remplies de détails ralentissent le récit.

=> Des textes très courts en faible nombre, des plans serrés sur le personnage sans détail d'arrière plan accelèrent au contraire le récit.



 
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