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Le
nom donné au paradoxe qui caractérise cette situation :
lié / indépendant
Pourquoi
? : Les tourbillons isolés forment des noyaux indépendants
les uns des autres. Mais ils continuent cependant à rester parfaitement
liés entre eux, puisque la dynamique de chacun ne tient que grâce
aux échanges constants qu'il entretient avec la dynamique des autres
par l'intermédiaire du fluide inorganisé qui les relie tous.
Dans cet engrenage collectif qui les relie, l'indépendance que les
tourbillons ont acquise est soulignée par le fait qu'ils ne s'associent
plus pour créer une structure commune à grande échelle,
ce qu'ils faisaient à l'étape précédente des
allées de von Karman. .
Dans certaines situations, le fonctionnement de la société humaine présente des analogies avec celui de ce phénomène physique. Cela peut se lire dans l'art, car les artistes se sont alors efforcé de mettre à nu les relations paradoxales qu'il implique entre chaque individu et le reste de sa société : chacun alors se ressent vivre dans un groupe qui tourne en rond sur lui-même, c'est-à-dire qui éjecte et lamine tout ce qui pourrait faire différence. Cet effet de purification interne n'implique pourtant pas l'autarcie du groupe qui vit au contraire d'échanges intenses avec ses voisins, également ressentis comme des groupes homogènes et indépendants. |
L'exemple
caractéristique d'architecture à garder à l'esprit
pour se souvenir du paradoxe lié / indépendant :
Niemeyer - la
Cathédrale de Brasilia
Comment
ce paradoxe lié / indépendant se manifeste dans la musique
:
Exemple d'effet analytique
(qui s'entend par l'évolution au fur et à mesure que le temps
passe) :
Plusieurs voix aux évolutions
très indépendantes, de temps en temps s'attachent l'une à
l'autre pour faire ensemble un bout de chemin.
Exemple d'effet synthétique
(qui s'entend à chaque instant) :
Écarts ou virevoltes,
rapidement ramenées sur un fil musical moyen auquel ils ou elles
semblent attachés.
Pour
davantage de développements sur ce fonctionnement paradoxal qui
relie sans renoncer à l'indépendance de ce qu'il lie :
-
dans les phénomènes physiques et dans l'évolution
de la société occidentale
- en architecture
(troisième phase de l'art moderne - milieu du XXème
siècle ) :
Le Corbusier - maisons du lotissement
Frugès à Bordeaux-Pessac
Niemeyer - la Cathédrale
de Brasilia
-
en musique :
dans le style de Saint-Martial
(début du XIIème siècle)
Pour
des exemples d'arts plastiques et d'architectures où ce paradoxe
se combine avec d'autres :
avec 3 autres paradoxes
associés à égalité, relativement bien séparés
sur des formes distinctes (fonctionnement en point) :
- dans des gravures sur
roc du Val Camonica en Italie
(environ 4 000 avant JC), il est le 4ème paradoxe analysé
avec 3 autres paradoxes
associés à égalité, relativement mélangés
sur les mêmes formes (fonctionnement en classement) :
- dans des gravures sur
roc à Bohuslän
en Scandinavie (environ 1 000 avant JC), il est toujours au 4ème
rang
- dans le
Parthénon d'Athènes en Grèce (5ème siècle
avant JC), il piétine toujours au 4ème rang
- dans l'art
gothique classique (fin du 12ème et début du 13ème
siècle), il passe en 3ème position
quand l'un des paradoxes est dominant (fonctionnement en organisation) :
- dans la "Colonne sans fin" de Brancusi (vers 1938), il est l'un des paradoxes de transformation secondaires
- dans "Les promenades d'Euclide" de Magritte (1955), il est l'un des paradoxes de transformation secondaires, et il est aussi l'un des paradoxes d'état au service du "synchronisé / incommensurable"
- dans la Cathédrale de Brasilia de Niemeyer (1959-1970), même chose que pour Magritte ci-dessus
- dans la "Vénus des Arts" du sculpteur Arman, il est cette fois le paradoxe d'état dominant
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