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Le
nom donné au paradoxe qui caractérise cette situation :
mouvement d'ensemble / autonomie
Pourquoi
? : Il s'agit d'un mouvement d'ensemble, parce que cela
bouge dans l'ensemble du solide, et aussi parce que les trous que libèrent
les molécules qui se déplacent entraînent d'autres
molécules à se déplacer à leur tour. Il s'agit
donc d'un mouvement collectif où les molécules sont collectivement
interdépendantes les uns des autres dans leurs possibilités
et rythmes de déplacement.
Mais on peut aussi dire
que ce n'est pas un mouvement d'ensemble puisque le trajet d'une molécule
n'a rien en commun avec le trajet des molécules de son voisinage
: chacune suit seulement son chemin propre, allant par-ci par-là
selon les hasards des trous qui se libèrent devant elle. Du fait
de l'aléatoire de ces déplacements, chaque molécule
suit ainsi un parcours complètement autonome du parcours qui est
accompli par les autres.
Dans certaines situations, le fonctionnement de la société humaine présente des analogies avec celui de ce phénomène physique. Cela peut se lire dans l'art, car les artistes se sont alors efforcé de mettre à nu les relations paradoxales qu'il implique entre chaque individu et le reste de sa société : bien que la société reste encore rigidement organisée, des opportunités se présentent qui permettent d'envisager une amélioration de son statut personnel ou de celui de sa famille, mais si chacun ressent que ce frémissement parcourt l'ensemble de la société, chacun le ressent aussi comme l'occasion d'une promotion personnelle atteignable par une démarche personnelle, pas celle de l'émancipation collective d'un groupe entier |
Expression
synthétique (ses 2 aspects incompatibles sont inséparables
dans notre perception) :
Par
des conflits dans notre perception, l'oeuvre nous fait ressentir l'équivalent
du trouble qui s'installe en nous lorsque l'on cherche à percevoir
simultanément l'entraînement dans un mouvement d'ensemble
qui submerge notre capacité à y résister, et l'impression
d'être parfaitement autonome dans notre déplacement, allant
seulement où bon nous semble.
Comment
ce paradoxe se manifeste dans la musique, où il signifie "libres
agitations coordonnées" :
Effet analytique (qui
s'entend par l'évolution au fur et à mesure que le temps
passe) :
Plusieurs voix se font valoir
simultanément en ayant chacune un rythme bien différent des
autres, et périodiquement ces voix pourtant très diverses
se mettent à faire la même chose en taisant leur autonomie.
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Pour
davantage de développements sur ce fonctionnement paradoxal qui
combine l'autonomie individuelle de parcours et le mouvement collectif
d'ensemble :
-
dans les phénomènes physiques et dans l'évolution
de la société occidentale
- en architecture
(le style dit rococo - début du XVIIIème siècle)
:
Asam : l'intérieur de Saint-Jean-Népucémène
à Munich
Fischer : l'extérieur
de l'église bénédictine de Zwiefalten
-
en musique :
dans l'Ars Antiqua (fin du
XIIIème siècle)
dans l'Ars Nova (XIVème
siècle)
dans un Canon de l'époque
Renaissance (XVème siècle)
dans une musique de Monteverdi
(XVI-XVIIème siècle)
dans une musique de Lully
(XVIIème siècle)
Pour
des exemples d'architectures où ce paradoxe se combine avec d'autres
:
avec 3 autres paradoxes
associés à égalité, relativement mélangés
sur les mêmes formes (fonctionnement en classement) :
- dans l'art
gothique au 14ème siècle, il est le 4ème paradoxe
analysé
l'un des paradoxes enrôle
les 3 autres à son service (fonctionnement en organisation) :
- dans l'art
gothique flamboyant du 15ème siècle, il est au service
du paradoxe "relié / détaché"
- dans l'art
gothique flamboyant du 16ème siècle, il est au service
du paradoxe du "centre à la périphérie"
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