Dyslexie et Anglais
Comparaison au niveau du Transcodage
Les deux langues s’appuient sur un système alphabétique commun : l’alphabet latin. Les 26 lettres que composent cet alphabet suffisent à transcrire tous les sons du français et de l’anglais, par des combinaisons graphémiques diverses et souvent différentes.
L’anglais regroupe 1120 combinaisons de graphèmes pour représenter les 40 phonèmes qu’elle contient ! C’est une langue dite opaque : le lien graphème/phonème est difficile à apprendre et elle contient de nombreuses exceptions.
La lecture et l’orthographe sont de ce fait plus complexes car l’apprenti lecteur doit être capable d’associer un son à de multiples combinaisons graphémiques.
Comme l’ont montré des simulations conduites aussi bien en anglais qu’en français, l’optimisation des correspondances phonèmes-graphèmes, même assortie de règles contextuelles, ne permet de transcrire qu’environ 50% du lexique. L’anglais est plutôt une écriture de mots. En effet, il existe des règles de décodage que tout lecteur anglais peut utiliser pour lire des mots inconnus, comme en français, mais il existe aussi de nombreuses exceptions. La proportion de mots réguliers et irréguliers en anglais semblent être quasiment égale.
Le français est tout comme l’anglais, une langue irrégulière mais dans une moindre mesure. On relève 7% de mots irréguliers contre 40 % en anglais. Le recours à l’assemblage est ainsi plus aisé en français. De plus, la correspondance grapho-phonémique est moins complexe ; les combinaisons graphémiques étant moins nombreuses qu’en langue anglaise.
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